top of page

REVUE D'ACTUALITE DES DROITS 

 

 

FONDAMENTAUX DE L'ALYDE

 


 

EDITION N°12

LOGO ALYDE FOND BLANC.png
Bloc_Logo_CliniqueJuridique_WEB.png
LOGO_ORDRE_DES_AVOCATS_BL_BLANC.png
ceelyon.jpg

 

 

Sous la direction scientifique de Gaëlle Marti (Professeure de droit public, Directrice du Centre d'Études européennes, Responsable du master droit européen des droits de l’Homme de l’université Lyon 3) et Loïc Robert (Maitre de conférences de droit public, directeur adjoint du Centre d'Études européennes, Responsable du master droit européen des droits de l’Homme de l’université Lyon 3).

 

Avec la participation de : Tessa Hamani, Léa Simeonov, Anouk Coursac, Rachel Delamare, Camille Fournier,  Louise Le Berre, Faustine Péclier, Margot Graffin, Melissa Skander, Elen Avetisian, Clara Torchet-Dit-Renard, Joseph Vnuk, Nina Fréry, Anastacia Otrochevskii.

Nous retrouvons aujourd'hui nos lecteurs et nos lectrices à l'occasion de la publication de la douzième édition de la Revue d’Actualité des Droits Fondamentaux de l’ALYDE, entièrement rédigée par les étudiantes et étudiants ainsi que la direction du master Droit européen des droits de l’Homme de l’Université Lyon III, réunis au sein de l’ALYDE et en partenariat avec la clinique juridique de la Faculté de Droit et la Commission Droits de l’Homme du Barreau de Lyon. 
Cette revue bimestrielle paraît sur le site de l’ALYDE avec pour vocation d’éclairer les praticiens du droit sur l’actualité jurisprudentielle des droits et libertés fondamentaux tant à l’échelle européenne que nationale. 
La présente Revue couvre la période de septembre à octobre 2023. 


Sont abordés des arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme statuant sur la question de la nécessité d’un examen de la situation de l’état actuel et actualisé en matière d’extradition afin d’empêcher les risques de traitements inhumains et dégradants. Elle a également statué dans deux arrêts sur la question de la PMA et le respect de la vie privée. L’un sur le refus de divulguer les données relatives aux donneurs de gamètes et l’autre sur l’interdiction d’exporter des gamètes ou des embryons dans un pays qui autorise l’insémination post mortem. Le dernier arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme étudié dans le cadre de la revue traite de la relation entre liberté d'association et terrorisme dans la mesure ou une association a été dissoute en raison de ses dons d'argent au profit d'organisations liées au Hamas. 


La Cour de justice de l’Union européenne a, quant à elle, précisé les conditions dans lesquelles un ressortissant d’un Etat tiers peut obtenir une protection internationale s'il n’a pas pu recevoir les soins de santé nécessaires à sa survie dans son état d’origine. 


En droit interne, le Conseil constitutionnel a déclaré que le législateur qui adopte des mesures pouvant porter une atteinte grave et durable à l’environnement, doit vérifier que les besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futur à satisfaire leurs besoins. Aussi, les Sages ont réaffirmé par une réserve d’interprétation la nécessité de mettre fin à une garde à vue en cas d’indignité.

De son côté, le Conseil d’Etat a rejeté un deuxième référé contre l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Le Conseil a également statué sur la questions des contrôles d’identité discriminatoire. Il rejette le recours dans la mesure ou la détermination d’une politique publique ne relève pas du juge administratif. La Haute juridiction administrative a également jugé illégal le refus du du gouvernement de l’intérieur d'agir contre le non-respect par les forces de l'ordre de leur obligation d'identification. En matière de droit des étrangers, la Haute juridiction énonce qu’il existe une obligation pour le préfet de réexaminer la situation et de se prononcer sur le droit au séjour en cas d’annulation contentieuse d’une OQTF. Eu égard aux manifestations de soutien à la cause palestinienne, le Conseil rappelle qu’il revient aux préfets d’apprécier, au cas par cas, si le risque de troubles à l’ordre public justifie une interdiction.

Enfin, la Cour de cassation s’est attardée sur les conditions d’évaluation de la bonne foi dans les affaires de diffamation. Aussi, dans un autre arrêt, la Cour confirme la relaxe de militants ayant effectué un appel au boycott de produits israéliens, dans la mesure où cet appel rentre dans le cadre de l’oeuvre de militants politiques.

1. JURISPRUDENCE EUROPEENNE INTERESSANT LES DROITS FONDAMENTAUX

1.1. JURISPRUDENCE DE LA COUR EUROPEENNE DES DROITS DE L'HOMME

La nécessité d’opérer un contrôle ex nunc des assurances diplomatiques d’un pays ayant demandé une extradition

(CEDH, 7 septembre 2023, Compaoré c. France)

La règle de l’anonymat du don de gamètes ne viole pas le droit au respect de la vie privée protégé par la Convention 

(CEDH, 7 septembre 2023, Gauvin-Fournis et Silliau c. France)

L’interdiction française de l’exportation de gamètes et d’embryons dans le cadre d’une procréation post mortem validée par la CEDH

(CEDH, 14 septembre 2023, Baret et Caballero c. France)

La dissolution d’une association humanitaire finançant un groupe terroriste n’est pas contraire à la liberté d’association

(CEDH, 10 octobre 2023, Internationale Humanitäre Hilfsorganisation E.V c/ Germany)

1.2. JURISPRUDENCE DE LA COUR DE JUSTICE DE L'UNION EUROPEENNE 

Défaut d’accès aux soins : la possibilité pour les personnes ayant dû quitter leur territoire de bénéficier du statut de réfugié

(CJUE, 5 octobre 2023, Office français de protection des réfugiés et apatrides c/ SW, C-294/22)

2. JURISPRUDENCE NATIONALE INTERESSANT LES DROITS FONDAMENTAUX 

2.1. JURISPRUDENCE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

L’obligation du législateur de préserver la liberté de choix des générations futures quant aux mesures à adopter pour répondre à leurs besoins

(Conseil constitutionnel, QPC, 27 octobre 2023, n° 2023-1066)

Le Conseil constitutionnel, par une réserve d’interprétation, formule une obligation de mettre fin à la garde à vue en cas d’atteinte à la dignité humaine

(Conseil constitutionnel, QPC, 6 octobre 2023, n° 2023-1064)

2.2 JURISPRUDENCE DU CONSEIL D'ÉTAT

Le refus de suspendre la décision du ministre de l’Éducation nationale portant l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires publics français par le Conseil d’État

(Conseil d'État, 25 septembre 2023, n° 487896)

Le juge administratif : incompétent en matière de détermination de politique publique

(Conseil d’Etat 11 octobre 2023, n°454836)

Le Conseil d'État juge illégal le refus du ministère de l’intérieur d'agir contre le non-respect, par les forces de l'ordre, de leur obligation d'identification

(Conseil d’État, 11 octobre 2023, LDH et autres, n°467771)

L’annulation d’une obligation de quitter le territoire français prise à l’encontre d’un étranger impose au préfet de munir celui-ci d’une autorisation provisoire de séjour

(Conseil d’État, 17 octobre 2023, n°468993)

Soutien à la cause palestinienne : le Conseil d’Etat rappelle la compétence des préfets d’apprécier, au cas par cas, si le risque de troubles à l’ordre public justifie une interdiction de manifester

(Conseil d’Etat, 18 octobre 2023, association Comité Action Palestine, n° 488860)

2.3 JURISPRUDENCE DE LA COUR DE CASSATION 

La Cour de cassation réaffirme les conditions d’évaluation de la bonne foi dans les affaires de diffamation, en conformité avec la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme

(Cour de cassation, Chambre criminelle 5 septembre 2023,  n° 22-84.763)

La Cour de cassation reconnaît l'appel au boycott des produits israéliens pour des motifs politiques

(Cour de cassation, 17 octobre 2023, n° 22-83.197)

bottom of page